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LES PLUS BEAUX ÉDIFICES DE LA VILLE DE GÊNES ET DE SES ENVIRONS. RECUEIL PUBLIÉ Par M. P. GAUTHIER, ARCHITECTE, ANCIEN PENSIONNAIRE DU ROI A L'ACADÉMIE DE FRANCE A ROME. ET DÉDIÉ A SA MAJESTÉ LE ROI DE FRANCE. A PARIS, CHEZ L'AUTEUR, RUE FURSTEMBERG, N° 3. (ENCLOS DE L'ABBAYE SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS) DE L'IMPRIMERIE DE P. DIDOT L'AINÉ, CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL DE SAINT-MICHEL, IMPRIMEUR DU ROI M. DCCCXVIII
L'ITALIE, cette terre classique des beaux-arts, fait depuis bien des siècles, et fera long-temps encore l'admiration des artistes de tout genre, et principalement des architectes. Dans ce beau pays il n'est pas de ville, de bourg, je dirois presque de village qui ne présente dans ses édifices quelques modèles à étudier. L'étonnante variété qui distingue le goût et la manière de bâtir de chaque contrée, imprime à chaque capitale, pour ainsi dire, un cachet qui lui est prope, d'où résulte cette originalité piquante qui charme et inspire le génie de l'artiste. Rome, Florence, Gênes, Venise, etc., ne se ressemblent nullement, et cependant elles nous offrent toutes des chefs-d'oeuvre à admirer et des exemples à suivre. Je ne chercherai pas à donner les raisons de ces différences de style et d'ordonance que l'on remarque durs leurs monuments. Je me contenterai de dire que les localités et les convenances ont souvent déterminé dans les plans des édifices d'heureuses dispositions qui ont produit les effets les plus surprenants; mais il faut convenir aussi qu'il falloit toute l'habileté des architectes pour faire tourner au profit de l'art les irrégularités même du sol sur lequel ils avoient à construire. Cette observation est particolièrement applicable à la ville de Gênes. En effet, quel aspect original présente de toutes parts cette ancienne capitale de la Ligurie? N'est-ce pas sa situation singulière qui a fait naître ces belles inspirations, ces conceptions magnifiques dont on est frappé, et qu'on ne se lasse pas d'admirer? Quelles sensations délicieuses n'éprouve pas tout'artiste en entrant dans Gênes, à la vue de ces beaux vestibules, de ces cours élevées, de ces riches portiques, et surtout de ces escaliers pompeux dont la disposition théâtrale cause à l'étranger un plaisir d'autant plus vif qu'il est nouveau pour lui! Les palais y sont si numbreux et si rapprochés les uns des autres, que l'on seroit tenté de croire que Gênes n'a que des princes pour habitants: ce qui faisoit dire à M.me de Staël, pendant son séjour dans cette ville, que la grande rue lui sembloit avoir été bâtie pour un Congrès de Rois. La ville de Gênes, chef-lieu de l'ancienne république de ce nom, fut long-temps, par sa position avantageuse, la première puissance maritime de l'Italie; son commerce s'agrandit avec ses conquêtes, et elle devint bientôt une cité des plus opuletnes. Jalouse de la gloire qu'eIle s'étoit acquise, elle voulut confier aux beaux-arts le soin de la transmettre à la postérité. Elle fit donc ou appel au génie, et elle attira dans ses murs les artistes de tous les pays, que la renommée lui désignoit. Ce fut alors que s'établit cette belle rivalité de talents auxquels la ville de Gênes dut son éclat et sa splendeur. C'est là que les architectes ont pu donner un libre essor à leur génie, aussi presque par-tout ils ont fait preuve de la plus rare intelligence, et ils ont profité des données du style avec tant d'art qu'ils sont parvenus à faire oublier jusqu'aux difficultés qu'ils avoient eues à combattre. C'est là que l'imagination, d'accord avec la raison, a produit ces effets enchanteurs qui semblent appartenir plutôt à des songes qu'à la réalité C'est encore à Gênes que l'on trouve ces magnifiques terrasses, ces jardins en amphithéâtre dont l'effet magique réalise en quelque sorte l'idée que roi, aime à se former des jardins de Sémiramis. Le marbre et la peinture y sont tellement prodigués, que, même en sortant de Rome, on ne peut que s'étonner d'une telle richesse. Le marbre sur-tout y est si commun, qu'il se trouve très souvent employé à la construction de l'habitation la plus modeste. Aussi entre toutes les villes de l'Italie, Gênes a-t-elle été surnommée la Superbe. Tout le monde sait combien les ouvrages publiés sur l'Italie, par nos maîtres, MM. Percier et Fontaine, et ceux qui cet suivi leur exemple, ont contribué aux progrès de l'architecture en France; il est donc permis de croire qu'une suite d'ouvrages qui présenteroit les plus beaux édifices de chaque contrée de cette belle Italie, pourroit être aussi utile aux artistes que favorable air perfectionnement de l'art. On reconnoîtroit qu'à Gênes, par exemple, produire de grands effets avec des moyens très simples, est le but que les architectes se sent principalement proposé, et l'on ne saurait leur refuser la gloire de l'avoir atteint; on verroit que l'exécution de telle ou telle grande salle (beaucoup moins dispendieuse d'ailleurs qu'elle ne l'eût été chez nous) est due le plus souvent aux moyens les plus simples, comme aussi les plus ingénieux; et l'on seroit forcé d'avouer que les hommes qui ont eu et qui sont parvenus à réaliser des conceptions aussi grandioses et aussi hardies êtoient assurément des hommes de génie. Convaincu de cette vérité, je me suis donc spécialement occupé pendant deux longs séjours que j'ai faits a Gênes et dans les environs, de dessiner et mesurer exactement tous les édifices les plus remarquables de la ville et des campagnes environnantes. (Je dois consigner ici le témoignage de ma recconnoissance pour l'extrême bienveillance avec laquelle les autorités, tant génoise que francoises, et les habitants de la ville, ont bien voulu faciliter mes opérations pendant le cours de mon travail) On n'a encore rien publié de satisfaisant sur ce beau pays: il n'existe jusqu'à présent qu'un ancien et seul ouvrage publié sous le nom de Rubens (Je dis sous le nom, parceque, bien qu'on puisse être grand peintres sans être architecte, j'aime à coire que si travail eût été fait par Rubens, il auroit au moins donné la figure exacte des modèles qu'il avoit sous les yeux), et intitulé: Palazzi di Genova, etc. L'insuffisance, pour ne pas dire la nullité de'cet ouvrage, est trop évidente aux yeux de tous les artistes qui connoissant Gênes, pour que je m'attache à la démontrer. Je dirai seulement que l'on y chercheroit en vain presque tous les monuments du premier ordre, tels que le palais de l'Université, le palais Ducal, le palais du prince Doria, le palais Durazzo, l'albergo dé poveri, la banque, les greniers publics, le grand hôpital, etc., etc.; que le petit nombre qui s'y trouve est d'une inexactitude choquante, et que la manière dont les plans sont rendus, les présente sous un aspect inintelligible. Ainsi, sous le rapport de l'art, Gênes est un pays aussi neuf qu'intéressant à connoître. Chaque ville d'Italie a son genre de beauté prédominant en architecture: l'une brille plus particulièrement par le goût et la correction, l'autre par l'effet que produit la belle disposition de ses plans, etc. Il est donc de l'intérêt de l'art de chercher à présenter chacune de ces villes sous le rapport qui lui est propre. La beauté de Gênes consistant principalement dans l'heureuse combinaison de ses plans, j'ai cru devoir m'attacher sur-tout à bien développer cette partie essentielle de l'art, sans cependant négliger les coupes et élévations nécessaires à l'intelligence des édifices; c'est pourquoi je me suis déterminé à donner tout le géométral sur une seule et même écheIle, excepté quand le format ne permet pas de contenir l'ensemble de quelques uns des édifices les plus considérables; dans ce cas-là seulement le plan général est présente sur une échelle moitié plus petite, mais la partie où le public est admis, l'est toujours sur l'échelle commune. Ainsi à la facilité de pouvoir comparer les plus grands édifices avec les plus petits, se joint l'avantage de voir indiqués dans les plans ainsi développés, les pavés et compartiments en marbre qui complètent la magnificence des monuments. Les détails de construction de quelques vastes salles, sont présentés séparément sur une échelle double. Des vues perspectives prises de l'intérieur des édifices, en rendant compte des grands effets qu'ils produisent, font voir en même temps qu'ils sont souvent dus à d'heureuses hardiesses dont le géométral seul né donneroit qn'un e idée imparfaite. La ville de Gênes étant, par sa situation singulière, éminemment pittoresque, il m'a semblé que des vues générales prise du dehors et dans les quartiers les plus remarquables, étoient au pays ce que les vues perspectives sont aux édifices, c'està-dire, aussi nécessaires à l'intelligence du site, que les premières le sont au développement des effets particuliers des palais. C'est donc moins encore sous le rapport de l'agrément que sous celui de l'utilité, que j'ai cru devoir joindre à l'ouvrage des vues pittoresques qui, en faisant connoître la variété, du sol de cette belle cité, font voir, en même temps, le parti admirable que l'on peut tirer d'un terrain en amphithéâtre. Ne Pourroit-on pas trouver quelque ressemblance entre le sol de certains quartiers de Gênes et celui des hauteurs qui environnent Paris, telles que Passy, Chaillot, etc.? Comment toutefois n'être pas frappé de la différence extrême qui existe dans les habitations de pays qui, par leur heureuse situation, pourroient cependant présenter, sinon la magnificence, au moins une grande partie des agréments dont Gênes ans offre tant d'exemples? En vain alléguera-t-on la différence du climat qui ne nous pemet pas, dit on, de semblables effets. Il ne serait pas difficile de prouver que cette différence du climat de Gênes avec celui de Paris, n'est pas aussi grande que l'en se l'imagine; mais encore en l'admettant, ne pourroit-on pas tirer un meilleur parti de la variété du sol, et mettre sur-tout plus en pratique cette devise applicable à presque toute l'Italie; Beaucoup avec peu. Cet ouvrage est divisé en deux parties, la première, composée de vingt cahiers, renferme les édifices de l'intérieur de la ville, et la seconde, composée de quinze cahiers, contient les édifices du dehors. Le texte explicatif viendra à la suite de chaque partie, et l'ouvrage sera terminé par les noms de toutes les personnes qui auront bien voulu encourager mes efforts en se déclarant pour Souscripteurs. J'ai cru devoir suivre la marche de mes maîtres, en ne publiant de certains édifiers que la partie qui mérite de l'être, ce qui fait que l'on trouvera quelquefois un plan sans sa coupe, ou une coupe sans son élévation. Heureux si l'ouvrage que je présente à mon tour peut aussi servir l'art auquel je me suis consacré, et mériter en même temps l'approbation des artistes et des amateurs.
SITUATION DE GÊNES. La ville de Gênes est située sur les bords de la mer de Ligurie, au pied des Appenins, et au milieu des deux rivages connus sous le nom de rivière du levant et rivière du couchant. Elle est assise en amphithéâtre sur le penchant des montagnes qui l'environnent. Son port forme un vaste demi-cercle autour duquel des rues ou de longues terrasses offrent une promenade aussi agréable que variée dans toute son étendue le long de la mer. Il est formé par deux grandes jetées appelées, l'une le Môle-Vieux, l'autre le Môle Neuf, près duquel s'élève l'élégante tour qui porte le nom de la Lanterne, parcequ'elle sert à éclairer pendant la nuit, et à indiquer le port aux navigateurs. Gênes est entourée de fortifications très redoutables, sur-tout du côté des montagnes, vers le sommet desquelles ses murailles s'étendent, en formant un triangle, d'environ neuf milles de circuit. Elle est à vingt-six degrés trentecinq minutes de longitude, et à quarante-quatre degrés vingt-cinq minutes de latitude. Ses environs offrent, tout le long de la mer, un si grand nombre de bourgs, de villages et de maisons de plaisance, que tout cela semble former une seule et même ville. Les bourgs les plus remarquables par leurs charmantes habitations, sont: au couchant celui de Sanpierdaréna, et ait levant celui d'Albaro: c'est là principalement que la noblesse génoise va passer la plus grande partie de la belle saison, pour jouir des agréments de tous genres que ces délicieuses campagnes réunissent à l'avantage d'être situées à une grande proximité de la ville.
A SA MAJESTÉ LE ROI DE FRANCE. SIRE, L'Académie de France, fondee à Rome par Votre aïeul, conservée et spécialement protégée par VOTRE MAJESTÉ, est une preuve incontestable du goût éclairé des Princes de votre illustre Maison, ainsi que de la vive sollicitude qu'ils ont toujours montrée pour le progrès des beauxarts. Appelés a jouir de cette auguste bienfaisance, vos Pensionnaires, SIRE, n'ont pas de meilleur moyen de Vous témoigner leur reconnoissance que de prouver qu'ils ne sont pas indignes de la bonté avec laquelle VOTRE MAJESTÉ daigne accueillir les résultats de leurs travaux et les fruits de leurs études. VOTRE MAJESTÉ ajoute en ce moment an bienfait nouveau à ceux dont Elle m'a déja comblé lorsqu'Elle me permet de déposer à ses pieds un Ouvrage qui est le complément des études commencées sous ses auspices. Heureux si ce foible tribut de mes efforts peut fixer un instant les regards de VOTRE MAJESTÉ: un tel suffrage sera l'encouragement le plus vif et la plus flatteuse récompense de celui qui a l'honeur d'être,
DE VOTRE MAJESTÉ, Le très humble, très obéissant
EXPLICATION DES PLANCHES CONTENUES DANS CE VOLUME. Étant parvenu au terme que nous nous étions proposé dans la publication de cette première partie de l'ouvrage, contenant les édifices de la ville de Gênes, nous la terminerons par les notices explicatives des planches dont elle se compose. N'ayant pas voulu être accusé d'avoir dépassé, comme il arrive souvent, le nombre des livraisons, nous l'avions porté à vingt, mais ayant cherché depuis à le restreindre, nous avons pu le réduire à dix-huit.
PALAIS DE L'UNIVERSITÉ, 1. Plan. Le palais de l'Université, l'un de plus magnifiques de la ville de Gênes, est remarquable principalement par la disposition de son plan, la proportion de ses portiques et la richesse des matériaux employés à sa construction; les colonnes, les entablements, les chambranles des portes et fenêtres, et les rampes d'escaliers sont eu marbre blanc; la coupe transversale, planche 3, fait voir que l'architecte a su augmenter la masse de lumière qui éclaire la cour, par la retraite dit deuxième étage sur le premier de la largeur du portique. On voit aussi, par la planche 5, avec quel art il a su dissimuler le peu d'espace qui restoit entre l'escalier et la rue, en ne faisant commencer la rampe, qu'au tiers de l'emmarchement. Cet édifice fut bâti vers l'année 1642 par l'architecte Bartolomeo Bianco, aux frais de la famille Balbi.
PALAIS DUCAL, 6. Plan. Le palais Ducal offre, dan son plan, une disposition encore plus grandiose et non moins belle que celle du palais de l'Université. La grande salle des Pas perdus soutenue par des colonnes de marbre blanc d'un seul morceau, l'immense escalier qui se présente en face de l'entrée et la salle d'assemblée du premier étage, excitent à juste titre l'admiration des étrangers. Il fut bâti dans l'origine par Andrea Vannone, Lombard; mais ayant été brûlé en grande partie en 1777, Simone Cantone, architecte génois, fut chargé, en 1778, de reconstruire la façade, la grande salle du premier étage et le comble de tout l'édifice, à la condition qu'il ne seroit point employé de bois dans la construction. L'architecte, il faut en convenir, a déployé une habileté rare dans cette reconstruction qui est du plus haut intérêt; et ces travaux lui firent d'autant plus d'honneur qu'à cette époque l'art avoit fait peu de progrès. La planche 2 fait voir que le comble se compose de grands ares en briques sur lesquels sont scellées des tables d'ardoises, portant du milieu d'un arc à lautre, et recevant un autre rang d'ardoises de petite dimension et scellées de même en maçonnerie.
PALAIS DURAZZO (PHILIPPO), 12. Plan du rez-de-chaussée. Le palais Durazzo Philippo se fait remarquer par son élévation qui est d'une simplicité imposante et d'une grande proportion, et par l'heureuse combinaison de son plan dont l'effet est monumental; il fut bâti par l'architecte Bartolomeo Bianco, Lombard; et augmenté depuis par Tagliafico, qui fit aussi l'escalier, dont la beauté et la richesse font regretter qu'il n'ait pas été mieux placé; il est construit en marbre blanc ainsi que le portique de la cour.
PALAIS DURAZZO (MARCELLO), 16. Plan général et coupe générale. Le palais Durazzo (Marcello), l'un des plus considérables et des plus magnifiques de la ville de Gênes, fui bâti sur les dessins des architectes Pietro Francesco Cantone et Giovann'Angiolo Falcone. Les deux grands escaliers de marbre blanc que l'on voit à droite et à gauche du vestibule furent exécutés d'après les dessins de Carlo Fontana, que le seigneur Eugène Durazzo fit venir exprès de Rome. Ce beau palais est du petit nombre de ceux dans les cours desquels les voitures peuvent pénétrer, avantage très rare à Gênes, à cause de la pente du sol qui a déterminé les architectes à faire monter du vestibule à la cour.
PALAIS BALBI, 20. Plan du rez-de-chaussée et du premier étage. Le palais Balbi est l'un des moins considérables de la ville de Gênes; mais le plan en est si habilement conçu que l'on peut dire que l'architecte Bartholomeo Bianco a su faire une grande et ingénieuse disposition sur un petit terrain.
PALAIS BRIGNOLE, 23. Plan du rez-de-chaussée et vue principale. Le palais Brignole est disposé à-peu-près comme celui de l'Université; mais on s'accorde à le trouver plus simple dans ses détails, parceque les colonnes des portiques ne sont point accouplées, et que les arcs posent immédiatement sur le tailloir du chapiteau et non sur un entablement, comme dans presque tous les autres palais. Les colonnes, chambranles, balustrades, etc., sont aussi en marbre blanc. On ignore quel en fut l'architecte.
PALAIS BALBI (PIOVERA), 25. Plan du rez-de-chaussée et coupe principale. Le palais Balbi (Piovera) est remarquable par la proportion de ses portiques, la beauté et la richesse de la nymphée qui termine un jardin planté d'orangers, et dont l'effet est admirable. Il fut bâti sur les dessins de Bartolomeo Bianco.
PALAIS MARI, 27. Plan du rez-de-chaussée, coupe principale et élévation. Le palais Mari est du nombre de ceux qui, bien qu'ils n'occupent que peu de terrain, produisent beaucoup d'effet; le plan est d'une combinaison heureuse sans ressembler aux autres. Les deux terrasses qui précèdent la façade de chaque côté de la cour, et qui donnent sur la place, en rendent l'habitation fort agréable. On ignore le nom de l'architecte.
PALAIS TURSI DORIA, 29. Plan du rez-de-chaussée. Le palais Tursi Doria, bâti vers l'année 1551, se fait remarquer parla disposition générale de son plan, par la grandeur de ses dimensions et le caractère de solidité qu'il présente de tous côtés. On pourroit peut-être désirer plus de correction dans les détails; mais il est difficile de trouver un monument mieux assis et d'une plus belle masse. Toutes les colonnes, les marches d'escaliers, les balustrades, les chambranles des portes et des fenêtres, sont en marbre blanc. Rocco Luzago, Lombard, én fut l'architecte.
LOGE DES BANQUIERS, 33. Plan de la loge, coupe principale, plan du comble et de la couverture. La loge des banquiers, que les Génois appellent un bel Azardo, un heureux hasard, justifie cette qualification par la hardiesse de sa construction. L'architecte Galeasso Alessi, de Pérouse, a prouvé plus particulièrement dans ce monument qu'il savoit produire beaucoup d'effet sans sortir des bornes de la plus rigoureuse économie, car il seroit peut-être impossible d'employer moins de matériaux pour couvrir une surface de terrain aussi considérable. Cet édifice est d'une belle proportion; toutes les colonnes sont en marbre blanc d'un seul morceau, la charpente est en bois de sapin en grume, et la voûte en roseaux cloués sur un bâti en bois. Ce monument fut commencé vers l'année 1570, et achevé en 1596.
PALAIS CAMBIASO, 37. Plan du rez-de-chaussée, élévation principale et coupe principale. Le palais Cambiaso offre un plan d'une conception sage et une façade dune bonne proportion. Cependant la cour est un peu resserrée, eton regrette d'autant plus de ne pas la trouver plus spacieuse, qu'il eût été facile de l'agrandir d'un entrecolonnement sans nuire à l'ensemble du plan. Cet édifice est généralement attribué à Galeasso Alessi.
PALAIS BRIGNOLE DIT ROSSO, 38. Plan du rez-de-chaussée et coupe principale. Le palais Brignole, dit Rosse, parcequ'il est peint en rouge pour le distinguer des autres qui portent le même nom, est remarquable par la grandeur de ses proportions et la beauté de ses portiques. On ignore qui en fut l'architecte, mais on voit qu'il ne peut être attribué qu'à 1'un des plus habiles de ce temps-là. Toutes les colonnes sont aussi de marbre blanc d'un seul morceau.
ÉGLISE DE L'ASSOMPTION, 40. Plan L'église de l'Assomption de Carignan est admirablement située; elle domine toute la ville. Son plan est, en petit, à peu de chose près celui de Saint-Pierre de Rome, avant qu'on y eût ajouté la grande nef: elle fut fondée par la maison Sauli, en 1481, et la construction en fut commencée en 1552, d'après les dessins et sous la direction de Galeasso Alessi. L'intérieur est d'une belle proportion, et n'est point trop surchargé d'ornements; le dôme est construit avec beaucoup de solidité; aussi remarque-t-on que l'architecte a eu soin de ne pratiquer aucun évidement dans l'épaisseur de ses piliers pour escaliers ou autre chose. La planche 43 fait voir avec quel art il a su établir sur les combles des communications faciles qui permettent de le parcourir dans tous les sens et de jouir du panorama de Gênes. La façade de l'église est d'une proportion agréable; cependant l'on ne sauroit nier que la grande élévation des clochers ne nuise à l'effet de la coupole.
GRENIERS PUBLICS, 44. Plan du rez-de-chaussée. Les greniers publics élevés en 1625 offrent dans leurs plans une disposition bien convenable à leur destination. Ces quatre corps de bâtiments réunis à on vestibule commun, assez spacieux pour que les voitures puissent le traverser dans deux sens, les escaliers placés en face des bureaux et les petits murs de briques élevés à hauteur d'appui dans l'intérieur des salles pour préserver les grains de l'humidité des gros murs, sont autant d'idées ingénieuses qui décèlent l'homme habile qui en fut l'architecte, que l'on croit être Galeasso Alessi.
ALBERGO DE POVERI, 46. Plan général pris à la hauteur du sol de l'église. L'Albergo de Poveri, cet asile des pauvres, l'un des plus vastes et des plus remarquables de l'Italie, fut commencé en 1654, sur les dessins d'Antonio Corradi: Girolamo Gandolfo, Antonio Torriglia, Baptisto Ghiro y furent aussi employés, et ce dernier y eut la plus grande Part. On y arrive par une avenue plantée d'arbres et ornée de bancs de pierre placés de distance en distance. L'église occupe le centre de l'édifice; le devant est réservé, pour le public, les deux nefs latérales et la galerie derrière le choeur sont destinées à recevoir les pauvres de l'établissement. Cet édifice présente de tous côtés un ensemble satisfaisant, ce qui prouve que les divers architectes qui en ont dirigé successivement la construction ont en heureusement la même manière de voir.
PETIT PALAIS DORIA, 49. Plan du rez-de-chaussée et coupe principale. Le petit palais Doria, quoique d'une petite dimension, est cependant grandement disposé, et prodoit beaucoup d'effet; l'escalier est placé avec art au milieu du côté, droit de la cour; mais il est à regretter que l'on ait trop élevé le corps du bâtiment sur le jardin, ce qui rend la cour un peu obscure. On ignore quel eu fut l'architecte.
SALLE SAINT-GEORGES, 51. Plan, coupe longitudinale et coupe transversale. La salle Saint-Georges est la plus vaste après celle du palais Ducal et celles des Banquiers. La proportion en est heureuse; elle est ornée des statues de ses fondateurs et des protecteurs de la douane, dont elle fait partie. La voûte est remarquable par un plafond surélevé et soutenu par une balustrade à jour. Le comble est construit en bois de sapin en grume, usage généralement admis dans le pays.
HOPITAL DES INCURABLES, DIT PAMMATONE, 52. Plan particulier. L'hôpital connu sous le nom de Pammatone fut bâti en 1420, aux frais de Bartolomeo Bosco, savant jurisconsulte, et sous la direction de l'architecte Andrea Orsolino. On ne devoit d'abord y recevoir que les femmes, mais de nouveaux corps de bâtiments y ayant été ajoutés en 1423, les hommes y furent aussi admis. La grandeur du vestibule, la beauté de la cour, entourée d'un portique de marbre blanc, et la magnificence de l'escalier principal, le font regarder à juste titre comme l'un des hospices les plus remarquables de l'Italie.
PALAIS GRIMALDI, 58. Plan du rez-de-chaussée et coupe principale. Le palais Grimaldi présente beaucoup d'analogie avec ceux de la ville de Rome: on y retrouve ce caractère de grandeur et de simplicité qui constitue le vrai beau dans les arts; le vestibule est spacieux; la galerie donnant entrée à la cour ainsi qu'à l'escalier est magnifique, et la nymphée qui termine le fond de la cour est d'un bel effet, ainsi que la loge du premier étage. Cet édifice est dû à l'architecte Galeasso Alessi.
PETIT PALAIS BRIGNOLE, 60. Plan du rez-de-chaussée et élévation principale. Le petit palais Ihignole offre un plan d'une conception sage et agréable; l'escalier est heureusement placé au milieu de jolis portiques en marbre blanc; l'arrivée de cet escalier au premier étage est d'un bel effet, produit sor-tout par une loge ménagée avec art en face de sa dernière révolution, et l'élévation principale est d'une bonne proportion. Cet édifice, qui fut bâti par la famille de ce nom, est encore attribué à Galeasso Alessi.
PALAIS RAGGIO, 63. Plan du rez-de-chaussée et coupe principale. Si le palais Raggio n'est pas aussi remarquable que beaucoup d'autres, il présente cependant une réunion de qualités peu communes. Ce vestibule spacieux, cet escalier bien placé, la nymphée qui décore l'extrémité de la cour, et la loge du premier étage donnant sur le jardin, en font une habitation fort agréable. On ignore quel en fut l'architecte.
PALAIS LOMELLINO, 65. Plan du rez-de-chaussée, coupe et élévation. Le palais Lomellino est du nombre de ceux dont les plans, sagement conçus, produisent d'autant plus d'effet qu'on ne s'y attend pas d'abord; mais lorsque l'on est arrivé dans la cour, on reconnoît bientôt qu'un tel palais ne peut avoir été bâti que par un homme de talent. Cependat on auroit desiré une façade moins pauvre, et qui fût plus en harmonie avec le reste du palais.
PALAIS CARÉGA, 66. Plan du rez-de-chaussée et élévation principale. Le palais Carêga occupe un assez petit espace de terrain; cependant il ne le cède en rien aux plus considérables sous le double rapport de la richesse et de la beauté. Il fut bâti sous la direction de Galeasso Alessi; les décorations de la voûte du vestibule et de la galerie du premier étage sont de Taddeo Carlone.
PALAIS SERRA, 69. Plan du rez-de-chaussée et coupe principale. Le palais Serra ne présente rien d'extraordinaire sous le rapport de l'art; on peut même y remarquer des défauts réels, tels que des porte-à-faux; mais le salon, au premier étage, est d'une richesse telle que, sous ce rapport, il excite à juste titre l'admiration des étrangers et des Génois eux~mêmes. L'architecture toute dorée de ce salon est exécutée sur un fond en glace; les portes sont plaquées en lapis lazzuli; la voûte est décorée de stucs et de peintures, et le pavé est en mosaïque. Andrea Tagliafico en fut l'architecte; Taddeo Carlone y fut aussi employé, et les peintures du salon sont dues au pinceau de Callet, peintre français.
Ne voulant pas publier tous les plans qui présentent de l'intérêt, parceque le nombre en seroit trop considérable, cette planche en offre seulement trois choisis parmi ceux dont on est charmé en parcourant les rues de Gênes. Ils se distinguent, le premier, par un joli motif de distribution; le deuxième, par une combination heureuse et d'un bel eflet, et le troisième par une conception sage qui rappelle les dispositions simples des maisons de Rome.
PALAIS LERCARI, 72. Plan du rez-de-chaussée et plan du premier étage. Le palais Lercari est remarquable par un plan sagement conçu, par l'originalité de sa façade sur la rue, dont l'effet est enchanteur, et par les arabesques qui décorent la voûte de l'escalier. Cet édifice est l'un des ouvrages qui font le plus d'honneur au talent de Galeasso Alessi qui en fut l'architecte; les décorations sont de Taddeo Carlone.
PALAIS SAULI, 76. Plan du rez-de-chaussée et coupe principale. Le palais Sauli est sans contredit l'un des plus magnifiques, non seulement de la ville de Gênes, mais de toute l'Italie; on y trouve en effet une réunion de qualités qu'il est bien rare de rencontrer dans un même édifice; heureuse disposition dans le plan, belle proportion dans les élévations, huit goût dans les ornements, excellent choix et richesse dans les matériaux, et bonne construction. Toutes les colonnes sont en marbre blanc d'un seul morceau; il existoit autrefois dans ce palais une salle de bains admirable, selon le rapport de Vinkelmann, qui en a donné la description; les ornements de l'intérieur sont en stuc et exécutés avec un rare talent. Ce palais fut bâti sur les dessins et sous la direction de Galeasso Alessi.
PALAIS SPINOLA (SPAGNA), 80. Plan du rez-de-chaussée et élévation. Le palais Spinola Spagna se distingue par une belle disposition de plan, et par une jolie loge au premier étage; c'est un nouvel exemple d'arcs posant immédiatement sur un chapiteau sans entablement. On ignore le nom de l'architecte.
PALAIS JUSTINIANI, 81. Plan, coupe principale et élévation. Le palais Justiniani est l'un des plus intéressants de la ville de Gênes; en effet on y trouve un plan bien conçu, une coupe bien entendue, une élévation d'une bonne proportion et d'une élégante simplicité.; la cour est ornée d'une belle fontaine, de jolies terrasses et de quatre orangers en pleine terre ombrageant une mosaïque. Il est dû au talent de Galeasso Alessi.
PALAIS NÉGRONI, 82. Plan du rez-de-chaussée et coupe principale. Le palais Négroni offre un plan bien disposé; et l'on est agréablement surpris en entrant dans la nymphée qui termine le fond de la cour, et dont l'effet est enchanteur. On ignore le nom de l'architecte.
PORTE D'ENTRÉE D'UNE MAISON. Cette porte construite vers l'an 1500, époque de la renaissance des arts en Italie, est remarquable par sa proportion et la beauté des sculptures dont elle est décorée. Le bas-relief de la frise, qui représente un écusson porté sur un char triomphal trainé par des centaures, et les ornements du chambranle, sont d'une belle exécution.
ÉGLISE DELLA S.S. NUNZIATA, 85. Plan. L'église della S.S. Nunziata se fait remarquer par sa belle ordonnance, la proportion de ses colonnes de marbre blanc incrusté de rouge, et la richesse des peintures qui ornent la totalité de ses voûtes. C'est peut-être le cas d'observer que l'on est parvenu à produire cet ensemble harmonieux qui charme si agréablement la vue, parceque le même système de décoration existe par-tout. Elle fut bâtie sous la direction des architectes Domenico Scorticone et GiacomoPorta, aux frais de la famille Lomellino. Le duc de Boufflers, qui mourut à Gênes en 1747, en commandant le troupes françaises envoyées au secours de la république, est inhumé dans une chapelle de cette église et consacrée à Saint-Louis.
PALAIS SPINOLA (MAXIMILIANO), 88. Plan du rez-de-chaussée. Le palais Spinola (Maximiliano) se distingue principalement par la belle proportion des portiques de la cour, l'originalité de ses voûtes en arcs de cloître, et la salle du premier étage sur la rue. Le passage qui conduit à la cour étant un peu resserré a été décoré de portiques peints en perspective avec beaucoup d'art. L'on y voit représentées les statues des illustres génois, et entre autres celle de Christophe Colomb.
PALAIS SPINOLA, 91. Plan du rez-de-chaussée. Le palais Spinola, bâti sur un sol d'égal niveau depuis la rue jusqu'au jardin, a beaucoup de rapport, comme nous l'avons déja observé pour le palais Grimaldi, avec ceux de la ville de Rome. On y trouve beaucoup de grandeur et de simplicité, et une proportion satisfaisante. Une belle fontaine termine agréablement le fond de la cour. Cette cour paroît d'abord trop longue pour sa largeur à l'inspection du plan; mais lorsque l'on considère d'après la coupe que les deux ailes de bâtiment des deux côtés forment terrasses à partir de la moitié de leur longueur, l'on concevra facilement le bel effet qu'elle produit. On ignore quel en fut l'architecte.
PALAIS TEALDO, La porte du palais Tealdo est l'une des plus remarquables de la ville de Gênes. Le bas-relief, qui représente un écusson porté en triomphe par des génies militaires, et les ornements dont elle est décorée, indiquent qu'elle a été construite vers l'époque de la renaissance des arts en Italie.
PORTE DU VIEUX MOLE 98. Plan, élévation du côte de la mer et élévation du côté de la ville. La porte du vieux Môle est encore due à l'architecte Galeasso Alessi. La face do côté du Môle se distingue sur-tout pai une masse imposante et un caractère de force bien convenable à sa destination.
PALAIS GRIMALDI, 99. Plan du rez-de-chaussée. Le palais Grimaldi se fait remarquer par son plan bien disposé, par ses élévations richement ornées de peintures et sur-tout par l'heureuse combinaison des planchers des étages supérieurs avec le sol des jardins auxquels ils correspondent, ce qui en fait l'une des habitations les plus agréables de la ville de Gênes.
PORTE D'ENTRÉE DE LA MAISON GNECO, 101. Élévation de la porte de la maison Gneco. Cette porte a beaucoup de rapport avec celle de la rue de la Poste: elle est aussi construite en marbre blanc, et se distingue par la beauté de ses sculptures. Le bas-relief de la frise, qui représente saint Michel terrassant le diable, est d'une belle exécution. Sa construction date également de l'époque de la renaissance des arts en Italie.
ÉGLISE SAN SIRO, L'église de San Siro est l'une des plus grandes et des plus riches de la ville de Gênes; elle porta le nom de basilique des Saints-Apôtres jusqu'à l'année 985, et servit de cathédrale à cette métrôpole. Le plan, disposé en forme de croix latine, présente un bel ensemble; cependant il est à regretter que la hauteur de la nef soit hors de proportion avec sa largeur. Les colonnes, qui appartiennent à l'ordre composite, sont en marbre blanc d'un seul morceau, et les voûtes sont ornées de stuc et de peintures de Taddeo Carlone.
Vue générale du port de la ville de Gênes. (mancante) Cette vue prise de la mer a l'avantage de présente, l'ensemble du port dont la disposition en amphithéâtre est d'un effet admirable. On voit sur la gauche le phar principal appelé la Lanterne de Gênes, et le Môle neuf. A la droite on aperçoit le Môle vieux, et sur la hauteur l'église de l'Assomption di Carignano, précédée d'un pont exécuté au frais de la famille Sauli, pour servir de communication entre deux collines. Ce pont est d'une élévation telle qu'il existe audessous une rue dont les maisons ont cinq et six étages, et n'atteignent pas encore à la hauteur du cintre des arches.
Vue de la ville de Gênes, prise de la Madonna dell Monte. (mancante) Cette vue représente la ville presque de profil; en avant se trouve le fleuve du Bisagno; à gauche le lazaret; en face la promenade dite delle Muraliette, et à droite, sur le rempant de la colline, on aperçoit le couvent des Fieschine, connu par la beauté des fleurs artificielles qu'on y confectionne, le palais du Zerbino et celui de Bellevedere.
Vue de la place dell'Acqua Verde. (mancante) La place dell'Acqua Verde se fait remarquer par un grand escalier de terrasse bien disposé et conduisant à différents sols supérieurs. Cette place est entourée d'arbres; mais le terrain a si peu de profondeur qu'ils périssent ordinairement avant d'être parvenus à une hauteur suffisante pour procurer l'ombrage desirable.
Vue de la colline di Castelletto. (mancante) Cette colline offre une situation très pittoresque et couverte d'habitations agréables. On voit sur le premier plan une treille ornée de vases de fleurs: ce couvert agréable, établi sur un mur d'une hauteur considérable, sert de communication entre les deux points principaux de la colline.
Vue de la ville de Gênes, prise du jardin del Gigante. (mancante) La ville de Gênes vue de ce jardin est d'un effet piquant. On remarque sur le devant la porte et l'église de San Tommaso, et une partie de fortifications surmontée de treilles élégantes: on découvre une partie du port et des promenades dont il est entouré, et plus loin, sur la hauteur, l'église de l'Assomption di Carignano.
Vue de la promenade dell'Acqua Sola. (mancante) Cette promenade est la plus agréable et la plus fréquentée de la ville de Gênes. Le terrain y est moins pierreux et les arbres y parviennent à une élévation assez considérable pour y procurer un ombrage suffisant. On aperçoit à gauche la colline du Zerbino, couverte de charmantes maisons; au milieu la vallée du Bisagno, surmontée de la belle colline d'Albaro, et sur la droite le faubourg di Porta Romana terminé à l'horizon par la mer. EXPLICATION DES PLANCHES CONTENUES DANS LA SECONDE PARTIE DE CET OUVRAGE. Étant arrivé à la fin de cette seconde partie, nous la terminerons par les explications des planches qu'elle contient et la liste des souscripteurs qui ont bien voulu encouràger de longs travaux entrepris dans le seul but d'être utile à l'art auquel nous sommes consacré.
PALAIS PALLAVICINI 1. Plan général. Le palais Pallavicini, situé au haut de la momtée qui conduit à San Bartolomeo, près de la promenade de l'Aqua Sola, fut bâti vers l'année 1537 sur les dessins et sous la direction de Galeasso Alessi. La belle disposition du plan, la proportion des élévations dont le goû ne le cède point à la richesse des ornements, la jolie grotte du jardin et sur-tout la position admirable de ce palais, en font l'une des habitations les plus remarquables des environs de la ville.
CAFÉ 7. Plan, coupe et élevation du café. Cet édifice, bâti sur le bord de la rivière de la Polcevera, est d'une proportion agréable. On remarque dans l'intérieur un petit escalier pratique avec beaucoup d'adresse dans l'epaisseur du mur pour descendre au laboratoire qui est au-dessous. Ce café construit en marbre et en pierre fut exécuté sur les dessins de l'architecte Andrea Tagliafico, associé étranger de l'Institut de france.
VILLA PALLAVICINI, 8. Plan du rez-de-chassée. Un plan disposé avec art et simplicité, et des élévations d'un style sévére, distinguent cette habitation. Cependant il seroit à desirer que la grande piéce du rez-de-chaussée qui donne entrée à l'escalier fût mieux éclairée; et l'on regrette que l'architecte, dont on ignore le nom, ait employé à orner les pilastres de l'extérieur une sculpture du genre arabesque qui auroit d'autant mieux convenu à l'intérieur qu'il est sans ornements.
VILLA SPINOLA, 10. Plan général La villa Spinola est l'une des plus riches et des plus agréables des environs de Gênes. On remarque sur-tout les deux treilles qui ornent le jardin, et la belle proportion de la grande salle du premier étage, dont la décoration peinte à fresque est magnifique. On ignore le nom de l'architecte.
PALAIS SAOLI, 14. Plan du rez-de-chaussée. Ce palais se fait remarquer par la disposition à-la-fois grande et simple de son plan, la belle proportion de ses élévations, et l'agrément des trois jolies loges du premier étage, chose presque indispensable dans un pays où la vue a tant de charmes. On ne sait pas précisément le nom de l'architecte; mais le caractère de l'architecture de cet édifice doit faire présumer qu'il fut construit sous la direction de Galeasso Alessi.
PALAIS GRIMALDI, A SAN PIER D'ARENA 16. plan du rez-de-chaussée. La cour qui précéde ce palais, et qui est ornée de bancs et de larges trottoirs, le perron en avant du portique, la delle division du plan dont l'escalier est si bien placé en face de l'entrée, indiquent assez que la direction de cet édifice a été confiée à un architecte habile; en effet, ce palais est dû au talent de Galeasso Alessi.
PALAIS SERRA, 18. Plan du rez-de-chaussée. Cette habitation qui est attribuée à l'architecte Andrea Tagliafico est construite sur un tertre élevé auquel on peut arriver en voiture par des pentes douces bien conçues. Le plan est commodément dostribué; ses élévations sont d'une assez bonne proportion: cepedant les fenêtres sont trop rapprochées les unes des autres; mais les deux pavillons de marbre blanc qui existent des deux côtés de la façade principale font un bel effet.
VILLA FRANSONI, 22. Plan général. La villa Fransoni passe à juste titre pour l'une des plus intéressantes des environs de Gênes. L'on ny parvient qu'aprés avir parcouru une treille d'environ trois cent quarante pieds de longueur. En sortant de cet agréable couvert l'on aperçoit le bâtiment principal, dont l'architecture, d'un caractére un peu sévère peut-être pour la campagne, produit cependant beaucoup d'effet. La voliére qui fait face à l'habitation, les deux pavillons de la terrasse qui domine les jardins des environs, la grotte, les escaliers qui conduisent au jardin du sol inférieur, donnent beaucoup d'agréments à cette villa, dont le site est d'ailleurs très pirroresque.
PETIT TEMPLE ANTIQUE, Cet édifice sert maintenant de baptistère. Sa construction date du temps de l'empereur Procole, né dans cette ville, située sur le littoral, au couchant et à 60 milles de Gênes. Ce petit temple est d'une architecture simple et de bon goût. Il est construit en pierre et brique, et les colonnes sont en granit d'un seul morceau.
VILLA GIUSTINIANI, 26. Plan du rez-de-chaussée et élévation principale. Cette villa, qui appartient maintenant à la famille Cambiaso, fut construite vers l'année 1537 par L'architecte Galeasso Alessi. Elle se fait remarquer par le bon goût des ses ornements, la belle ordonnance de son architecture, et la loge du premier étage l'une des plus magnifiques de l?Italia.
VILLA SPINOLA 30. Plan général. La villa Spinola est remarquable par son ensemble, la disposition à-la-fois pittoresque et symétrique de ses constructions, le nombre et l'étendue de ses terrasses, l'agrément de ses jardins, et par son admirable position. Enfin c'est une maison de plaisance dans toute l'acception du mot. On ignore le nom de l'architecte.
VILLA D'ANGELO 33. Plan géneral. Cette habitation présente un plan sagement conçu, des élévations d'une bonne proportion et d'une grande simplicité. Cependant, malgré son heureuse situation à mi-côte, les agréments d'une belle terrasse et la fraîcheur de ses ombrages, on ne peut se défendre d'une certaine tristesse qui s'empare de l'ame, et qui vient peut-être de ce que l'architecte Galeasso Alessi a eu le tort de faire une maison de ville à la campagne.
VILLA DORIA 36. Plan général et coupe principale. La disposition géneérale du plan de cette habitation présente une originalité qui approche de la bizarrerie; cepedant il est difficile de ne pas être frappé de l'effet pittoresque qu'elle produit. Il est pourtant présumable qu'elle en produiroit davantage encore, si les lignes droites eussent été moins sacrifiées à l'emploi des lignes courbes; mais le bâtiment principal, construit par Andrea Tagliafico, présente un plan sagement conçu et des élévations d'une simplicité qui contraste singulièrement avec les sinuosités des avenues.
EGLISE, 39. Plan, coupes longitudinale et transversale. En entrant dans cette église on est frappé de la largeur de la nef et sur-tout de la hardiesse de la voûte, et l'on se demande comment une voûte de cette dimension peut être supportée par des murs dont l'épaisseur ne paroît pas suffisante pour résister à un tel effort; mais en étudiant la construction de cette voûte, l'on reconnoît que l'architecte a résolu le probleme par un moyen aussi ingénieux qu'économique. Ce sont de simples arceaux en brique qui s'élévent à plomb seulement des pilastres, dont l'entre-deux est rempli par une maçonnerie légère en blocage, et l'intervalle des arceaux au-dessus des fenêtres par des cannes ou roseaux cloués sur un bâtis en bois et recouvert d'enduit. On ignore quel fut l'architecte de cet édifice dont la façade n'a point été achevée.
VILLA DURAZZO 40. Plan général et coupe longitudinale. Cette villa est située sur un plateau avancé et dominant la vallée du Lerbino, de sorte que l'on a devant soi la mer et le faubourg de Porta Romana, à droite la ville de Gênes, et à gauche la colline d'Albaro. Elle fut construite sous la direction de l'architecte Bartolomeo Bianco. L'édifice principal se distingue plutôt par la bonne disposition de son plan que par la beauté de son architecture; mais la grotte qui est à gauche de l'habitation, et à laquelle on descend par un grand escalier qui conduit en même temps aux vignes et parterres dont le plateau est entouré, la grande terrasse, et sur-tout la position, en font un séjour enchanteur.
COUVENT 44. Plan, coupe ett élévation. Cet ancien couvent sert aujord'hui d'hôpítal militaire. Il fut bâti en 1650 lors de la peste de Gênes pour servir de lazaret. Il se fat remarquer par la simplicité de ses élévations, l'heureuse disposition de son plan, et la grandeur des rampes qui le précédent. On ignore le nom de l'architecte.
VILLA DU SCOGLIETTO. 45. Plan général et coupe principale. Cette villa, qui appartient maintenant à la famille Durazzo, est située en regard du port, sur le rampant de la montagne qui existe entre la ville et San Pier d'Arena; de sorte que l'on a à droite le phare et le môle neuf, et à gauche la ville de Gênes. L'architecture de cette villa ne présente rien de bien particulier; mais la disposition de toutes les terrasses ornées de grottes et de cascades, le bois qui l'environne, et sur-tout sa situation, rendent cette habitation des plus sgréables. Andrea Tagliafico en fut l'architecte.
VILLA BRIGNOLE 46. Plan général. La villa Brignole, qui appartient maintenant à madame la duchesse de Dalberg, est située au-dessus du bourg de Voltri en face de la mer.
VILLA IMPERIALE 48. Plan général et coupe longitudinale. La villa Imperiale, qui est actuellement la propriété du savant médecin Scassi, est l'une des plus vastes et des plus belles des environs de Gênes. On y trouve en effet un plan disposé avec beaucoup d'art, des élévations bien proportionnées, des jardins largement dessinés et ornés de grottes, de rampes, de piéces d'eau, et de fontaines charmantes. Galeasso Alessi en fut l'architecte.
VILLA DELL'ALBERO D'ORO. Cette propriété, qui apparteonoit à la famille Vivaldi, passa ensuite à la famille Imperiale. Elle de distingue par un plan général heureusement disposé, les deux loges du premier étage, la grande salle de cet étage, les grottes et les treilles du jardin. Cette villa est située dans la vallée de Bisagno, et sa construction est attribuée à l'architecte Giovanni Baptista Castello Bergamasco.
PALAIS DU PRINCE DORIA, 51. Plan général et coupe principale. Ce palais situé à l'entrée de Gênes et en face du port, domine une grande partie de la ville. Sa position ravissante, l'étendue et l'agrément de ses jardins et de ses nombreuses terasses, la beauté et la richesse de ses constructions, en font véritablement un séjour délicieux et digne d'un souverain.
PHARE 62. Vue prise de la route qui conduit à la porte Saint-Thomas, et vue prise du port. bCet édifice, connu à Gênes sous le nom de la Lanterne, se voit à gauche en entrant dans le port. Il fut construit vers l'année 1543 à l'extrémité d'un rocher trés élevé, et auquel il a été fait une coupure pour y faire passer la route qui conduit de Gênes à San Pier d'Arena.
PALAIS DE JULES II, 64. Plan du rez-de-chaussée et élévation. Ce palais fut primitivement bâti sous la direction de l'architecte Antonio da San Gallo; mais il ne reste plus aujourd'hui que la façade de la partie postérieure construite en marbre blanc, et dont l'architecture nous a paru être au-dessous de la réputation de son auteur. Toute la partie en avant a été rebâtie, et l'escalier qui conduit du sol du vestibule à celui de la cour est d'un bel effet.
NOUVEAU THÉATRE, 66. Plan du rez-de-chaussée. Cet édifice étant nouvellement construit et l'auteur existant, je crois devoir m'abstenir de tout éloge comme de toute critique, et laisser au public le soin d'apprécier tout le mérite de cet ouvrage. Je me contenterai de dire que ce théâtre, dans lequel on retrouve les grandes dispositions qui distinguent les salles de spectacles de lItalie, est construit en pierre et blocage, et que les colonnes ainsi que les escaliers principaux sont en marbre blanc de Carrare. Il fut commencé en 1826 et achevé en 1828 sur les dessins et sous la direction de l'architecte Carlo Barabino.
FIN. |